Mets et partage

 

Suite aux tragiques événements qui ont secoué le Moyen-Orient, la France, à l’instar d’autres pays européens, a mis en place une politique d’accueil pour les personnes réfugiées qui viennent ici, avec l’espoir d’y trouver paix et dignité.

Française, vivant en France depuis de nombreuses années, je suis d’origine syrienne et, à ce titre, me sens particulièrement concernée par la tragédie que vivent ces hommes, femmes et enfants, parfois dans une indifférence totale.

Compte tenu que de nombreux maires et élus municipaux ont réagi face au drame humain de la vague migratoire, je me suis lancée dans un projet que je soumets à l’étude des maires et des associations qui soutiennent les personnes réfugiées tel que Singa etc.

Diplômée de l’École Ferrandi, et forte d’une solide expérience dans le domaine culinaire, je propose de préparer des dîners essentiellement composés de mets moyen-orientaux (Syrie, Iraq) dans les mairies de l’Hexagone, qui permettraient aux français de connaître la culture des réfugiés qui viennent trouver asile chez nous. Cette initiative me parait une excellente occasion de partager, avec les personnes réfugiées, un des aspects fondamentaux de notre culture : le respect des droits des hommes envers nos frères en humanité. Aussi, les bénéfices de ces dîners seraient-ils versés aux différentes associations qui déploient des efforts considérables pour venir en aide aux personnes réfugiées.

À plus long terme, j’envisage en 2020 la création d’un «centre de formation» où les traditions plurimillénaires de ces personnes réfugiées, arrivées de cette région du monde connue depuis la plus haute Antiquité comme le «Croissant fertile» seraient un apport particulièrement fécond pour nous, auxquelles se mêleraient nos valeurs et traditions pour former un creuset de culture d’une exceptionnelle richesse. Cette initiative me semble parfaitement justifier l’image d’une France dont on a toujours dit qu’elle avait pour vocation de rapprocher les peuples et d’apporter une nouveau souffle d’espoir aux souffrances de l’Humanité, victime de la folie des hommes.